Extrait 17: En Eiséop je peux compter et me reposer…
« C’était l’euphorie, trop de dés mais après je fus désenchantée, décentrée, déboussolée ; ces dés étaient peut-être pipés ?
Alors je me suis lassée, assagie puis la colère est arrivée : mes mots se perdaient, étaient volés, transformés ôtés de mon chez moi : ils n’avaient plus le même sens, Ma signification. Ils étaient galvaudés et mal compris.
Mais mes mots sont tenaces comme ceux d’un jeune enfant. Mes mots disaient pourquoi ? Et comment ? Ils voulaient savoir.
Dans l’impatience de mes 7 ans je voulais la réponse prestement.
Alors j’étais en colère, caprice de jeune enfant ! Je trépignais, je refusais. Comme lorsque voulant tenir tête à un père qui souhaitait que je finisse mon assiette et que j’arrête de parler et qui de trois gouttes d’eau dans son verre me faisais taire…
Comme dans ce souvenir là, mes mots d'il y a quelques années se sont calmés, ils ont doucement retrouvé leur limpidité, la clarté d’une rivière de montagne. Les truites sautaient, les galets roulaient. Mes mots avaient retrouvé le flot du torrent et ils dévalaient de la cascade prestement.
Et aujourd’hui, les voilà devenus calmes et sereins, ils coulent plus lentement, prennent le temps de reprendre leur souffle, remontent à la surface et font des bulles dans l’eau. Mes mots ont enfin trouvé leur rythme et le sens du fil de l’eau, ils flottent gentiment de la source à la mer.
Mes mots sont apaisés, tranquilles.
Ils savent se reposer sur l’écharpe Eiséop,
Ils se re-pause en poésie. »
jamadrou
Commentaires
1 jill bill Le vendredi, 13 septembre 2013
jamadrou Le vendredi, 13 septembre 2013
2 Patrick Le samedi, 14 septembre 2013
Bise et belle journée.
jamadrou Le samedi, 14 septembre 2013